Lorima est l'une des premières entreprises du nautisme installées sur l'ex-base des sous-marins de Lorient. Elle tire toujours son épingle du jeu grâce à ses immenses mâts en carbone, légers et résistants, conçus d'un seul tenant dans un autoclave spécial.
Dans les alvéoles d'un grand blockhaus de l'ex-base des sous-marins, Lorima dispose de 5.500 m², d'une nef de 100 m de long, d'un autoclave de 37 m et d'une cabine de peinture de 38 m. Aux manettes, Vincent Marsaudon s'appuie « sur une équipe très qualifiée et fidèle d'une trentaine de personnes en interne et autant en sous-traitance. Ce qui permet à Lorima d'atteindre les 5,5 M€ de chiffre d'affaires ». L'entreprise est reconnue internationalement pour ses espars en composite destinés à la course au large. Ils équipent les bateaux Banque populaire, Groupama, Macif, Sodebo... Lorima est aussi le fournisseur officiel de la Class Imoca. « Nous travaillons au quotidien sur la performance avec les constructeurs, les architectes, les voileries et les écuries de compétition ». Ses clients sont aussi les constructeurs de super-voiliers et de méga-yachts. Le secteur du yachting et la croisière bénéficient ainsi de l'expérience de la course au large. « Ce transfert de technologie des Formule 1 des mers vers le yachting a permis à Lorima d'être référencée par les plus prestigieux chantiers internationaux. » Les recherches technologiques et l'outil ont aussi séduit les secteurs de l'aéronautique, de l'éolien de précision et de l'automobile.
« On y a toujours cru »
Vincent Marsaudon le reconnaît, il a été approché par d'autres villes. Mais l'accueil des teams et la volonté de quelques responsables des PME du nautisme de travailler ensemble l'ont dissuadé de déménager. L'aventure nautique à Lorient, dont l'économie reposait initialement sur la pêche et l'arsenal, il y a toujours cru : « Nous en étions persuadés pour une simple et bonne raison. Il y avait tout à faire. La volonté politique de Jean-Yves Le Drian, des patrons de PME plus que motivés, un ambassadeur comme Alain Gautier, cela permet d'avancer... ». Aujourd'hui, il souhaite davantage de cohésion entre tous les opérateurs. « Travailler ensemble de façon intergénérationnelle, ce n'est pas forcément simple ».
Un article de la rédaction du Télégramme