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Cinquième abandon dans le Vendée Globe : Jérémie Beyou doit renoncer après une avarie sur la quille de son Maître Coq. Il n'y a donc plus que 15 skippers dans la course autour du monde en solitaire et sans escale. Ils entrent dans la zone de convergence intertropicale -plus connue sous le nom de pot au noir- et de ses fantaisies météorologiques. Ce matin, au pointage de 5h, Armel Le Cléac'h est toujours en tête, mais il y a du changement derrière : François Gabart, doublé hier soir par Jean-Pierre Dick, a repris la seconde place dans la nuit, alors que Vincent Riou a pris la troisième place, Jean-Pierre Dick étant rétrogradé en quatrième position. 

 

 

10e jour de course - Lundi 19 novembre par VendeeGlobeTV

 

 
C'est à la vacation officielle que le skipper de Maître CoQ a annoncé qu'il abandonne la course. Après les problèmes constatés sur son bateau, Jérémie Beyou s'était dérouté vers le Cap Vert pour analyser la situation. Avec son équipe technique, le Breton a recherché toutes les solutions possibles pour pouvoir continuer la course. Mais aucune ne lui permettait de continuer dans des conditions satisfaisantes de sécurité sans l’apport d’une intervention extérieure, ce que la règle du Vendée Globe interdit. Jérémie Beyou a donc annoncé son abandon. Le Carantécois de 36 ans a été victime d'une avarie majeure, le vérin de la quille basculante de son bateau ayant cassé pour une raison inconnue. Cette pièce, supposée très solide, permet de basculer la quille pour compenser la force du vent dans les voiles et stabiliser le bateau. C'est la deuxième fois que Beyou abandonne dans le Vendée Globe. Dans la précédente édition, en 2008-2009, sa première tentative s'était arrêtée au Brésil sur avarie de gréement.
 
 
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© LE TELEGRAMME
Jérémie Beyou (© LE TELEGRAMME)
 
 
Les premiers sont entrés dans le pot au noir
 
 
Des vitesses qui chutent, des masses nuageuses qui s’étalent sur des dizaines de milles, des orages, des grains, des vents erratiques : les premiers bateaux de la flotte, menés par Armel Le Cléac'h, sont entrés dans le pot au noir.
C'est une zone à embûches : la formation des grains y est aléatoire et il faut savoir être réactif, essayer d’anticiper les phénomènes à quelques heures près et compter sur le coup de pouce du destin. Lors de précédentes éditions, des concurrents, éloignés de quelques centaines de mètres à peine, ont connu des fortunes opposées : l’un partant avec une risée et retrouvant progressivement du vent, quand l’autre restait scotché sur place pendant des heures.
Pour corser le tout, les orages et la foudre peuvent endommager l’électronique embarquée. Du coup, les classements ne reprendront véritablement leur sens qu'une fois le groupe de tête sorti du pot au noir. D’Armel Le Cléac’h, leader, à Vincent Riou (PRB), cinquième, tout est encore possible. Alex Thomson peut avoir lui aussi son mot à dire. A bord d’Hugo Boss, le skipper gallois a réalisé un petit exploit en se maintenant au contact des premiers, tout en réparant la barre de liaison de ses deux safrans. Derrière lui, Dominique Wavre (Mirabaud), Mike Golding (Gamesa) et Jean Le Cam (SynerCiel) avancent en rangs serrés.
 
Retrouvez toute l’actualité du Vendée Globe sur le site du Télégramme : carte interactive avec tous les engagés, l’historique de la course, un point quotidien, des vidéos, le parcours décrypté par Michel Desjoyeau...

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