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Comme nous l’annoncions dans notre édition du 9 octobre, la France et l’Allemagne ont conclu deux accords concernant l’exploration et l’exploitation des grands fonds marins. Alors qu’une déclaration d’intention a été paraphée par les autorités gouvernementales des deux pays, un MOU (Memorandum of Understanding) a été signé le 20 octobre, à Bremerhaven, entre les acteurs industriels français et allemands. D’un côté le Cluster Maritime Français, qui pilote dans l’Hexagone les questions liées aux grands fonds, et de l’autre la Deap Sea Mining Alliance (DSMA) allemande. « Les deux accords sont destinés à prolonger et approfondir la coopération franco-allemande dans le domaine de la mise en valeur durable des richesses des grands fonds marins. Le premier annonce le renforcement du dialogue bilatéral entre les Etats sur le sujet, le deuxième définit concrètement l’esprit, le champ et les étapes de coopération entre les industriels et acteurs économiques français et allemands », explique le CMF, dont l’ancien président dirige toujours le groupe Synergie Grands Fonds Marins. Selon Francis Vallat, ces accords « couronnent l’aboutissement d’une période d’approche et de dialogue intense entre les deux parties, marquée entre autres par la venue au CMF et à deux reprises du ministre "Coordinateur des activités maritimes" du gouvernement fédéral allemand, accompagné de son administration et d’entreprises d’Outre-Rhin, et par le déplacement récent à Berlin d’une délégation industrielle française. Mais elle est aussi et surtout le point de départ de nouvelles avancées, que ce soit dans la recherche de l’exploitation commune et positive des complémentarités française et allemande à tous égards. D’abord sur le plan industriel mais aussi sur les plans financier, géographique, politique, ou encore pour une prise en compte appropriée, pratique et efficace des enjeux par l’Union Européenne ».

Les membres concernés du CMF et de la DSMA ont convenu de démarrer cette nouvelle phase de travaux à Paris dès le début de l’année 2016. Avec comme volonté de dégager « le plus vite et le mieux possible les moyens de mettre en valeur les richesses minérales du fond des mers, dans le respect du "développement durable" et donc de la protection de l’environnement marin ».

Les partenaires franco-allemands travailleront en particulier dans le domaine des mélanges sulfurés, que les deux parties considèrent « infiniment plus prometteurs que les fameux nodules polymétalliques dont les espoirs de rentabilité diminuent plus à chaque décennie ».

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