Les quatre dernières années ont très sévèrement éprouvés le groupe Bourbon. Et même si les résultats annuels 2018, présentés hier, ne sont pas fondamentalement bons (chiffres d'affaires de 689.5 millions d'euros pour un résultat opérationnel négatif de 457.8 millions d'euros toujours fortement handicapé par le taux de change défavorable euro/dollar) mais les perspectives pourraient s'améliorer. Le nombre de navires désarmés est toujours en hausse avec 317 bateaux en opération sur une flotte de 500, mais un taux d'utilisation stabilisé à 82.3%. Le groupe a d'ailleurs vendu 15 navires et détruit 9 autres.
« Pour la première fois depuis 2014, le taux d'utilisation et les tarifs journaliers se stabilisent sur les trois derniers trimestres illustrant la reprise progressive de l'activité de nos clients ». Les groupes pétroliers semblent désormais décidés à réinvestir, à la faveur de la reprise du prix du baril. Ceci se traduirait, selon Bourbon, par des campagnes de forage en offshore profond et de la maintenance de champs en offshore continental. Cette tendance serait observée sur plusieurs zones, dont l'Afrique de l'Ouest, les Caraïbes et la mer du Nord.
Du côté financier, pas de nouvelle précise encore sur des potentiels nouveaux investisseurs. Les rumeurs relayés par la presse financière faisait état de l'intérêt d'un pool bancaire français constitué de BNP Paribas, Société Générale, Natixis, CIC et du Crédit Agricole, ou encore de la banque chinoise IBC, propriétaire d'une partie de la flotte de Bourbon. « Plusieurs propositions ont été reçues prévoyant des nouveaux financements et une réduction de la dette, et, pour certains une conversion de la dette en capital. Aucune décision ou engagement n'a été pris et aucune partenaire financier ne bénéficie d'une exclusivité », précise le groupe. Pour mémoire, le capital de Bourbon appartient actuellement à plus de 60% à la famille de Chateauvieux. Sa dette dépasse les 1.3 milliard d'euros.