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C'est le point final d'une lente et douloureuse histoire. CGG, par la voix de sa nouvelle présidente Sophie Zurquiyah, a annoncé l'abandon de ses activités d'acquisition marine et terrestre à l'horizon 2021. La compagnie, très éprouvée par la chute du prix de pétrole, va donc progressivement se séparer de son métier historique pour adopter un « modèle "Asset Light ", faiblement capitalistique, qui s’appuie sur ses collaborateurs, ses données et ses technologies et en renforçant nos positions de leaders dans nos trois activités principales et différenciantes – Géoscience, Multi-Clients et Equipement », comme elle l'expliquait à l'occasion de la présentation du nouveau plan stratégique de l'entreprise.

Dès 2019, CGG ne conservera que trois navires et dit vouloir chercher « un partenariat stratégique pour opérer ces navires de manière rentable ». Pour mémoire, dès 2015, le groupe a commencé à désarmer sa flotte, dont une partie était armée sous pavillon français par Louis Dreyfus Armateurs. Cette situation et le choix de confier la gestion de la flotte restée en exploitation au norvégien Eidesvik, avait amené la fin de l’armement sismique français et un plan de sauvegarde de l’emploi pour 82 officiers chez LDA. Actuellement, il y a toujours quatre bateaux CGG désarmés dans le port de Dunkerque : les Geo Celtic, Oceanic Phoenix, CGG Alizé et Oceanic Challenger. Le groupe possède également, via la société commune avec le norvégien Eidesvik, les Geo Coral, Geo Carribean, Oceanic Vega et Oceanic Sirius.

Une « casse industrielle », c'est ainsi que l'on compare l'annonce par CGG de l'abandon de l'acquisition chez la CGT Mines Energie. « 8 mois seulement après sa restructuration financière, CGG annonce son intention d’abandonner ses activités d’acquisition afin de se recentrer sur les activités « réputées les plus profitables ». L’acquisition marine sera cédée à terme. L’acquisition terrestre sera purement fermée, entraînant des centaines de suppressions d’emplois en France et dans le monde », écrit le syndicat qui craint également les répercussions sur le siège de la compagnie à Massy ainsi que sur sa filiale Sercel, spécialisée dans la fabrication des équipements d'acquisition sismique.

 

 

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