L’industrie pétrolière norvégienne, regroupée dans la Norwegian Oil&Gas Association, commence à se risquer à des prévisions sur son avenir. La brutale chute du prix de pétrole, en 2014, a pris tout le monde de court et, depuis, le pays connaît un ralentissement sans précédent. Une situation qui ne va pas s’améliorer tout de suite.
« Les investissements sur le plateau continental norvégien vont continuer à décliner en 2016 et 2017 et les projets en cours voir leurs moyens limités», constatent les spécialistes de l’industrie. L’inversion de la tendance pourrait, selon eux, avoir lieu en 2017, « avec une augmentation substantielle des investissements en 2018 et 2019 ».
« Les ajustements nécessaires sont en cours », affirme Karl Eirik Schjøtt-Pedersen, directeur général de la Norwegian Oil and Gas Association, « la plupart des compagnies pétrolières ont pris des mesures pour contenir l’augmentation des coûts de production, et ce même avant la chute du prix du pétrole. Cette adaptation est un témoignage de la volonté des compagnies d’être compétitives dans le futur ».
« Le prix du pétrole semble avoir déjà atteint son niveau le plus bas et nos analyses nous amènent à nous attendre à une reprise modeste dans les années à venir », détaille Bjørn Harald Martinsen, directeur économique de l’association, « notre scénario à l’horizon 2020 pour le plateau continental norvégien table sur un baril à 70 dollars comme base pour un retour des investissements ». Le baril est, aujourd’hui, encore en dessous des 45 dollars.