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4.5 milliards d’euros. C’est la somme des contrats finalisés par Technip dans le cadre du projet géant Yamal LNG. Situé dans la péninsule russe de Yamal, baignée par l’océan arctique, la future usine de production de gaz naturel liquéfié comptera trois trains de liquéfaction, parmi les plus grands du monde. Ils présenteront une capacité cumulée de 16.5 millions de tonnes par an. «  Depuis 14 mois, Technip a participé à la réalisation du planning du projet, à l’ingénierie détaillée, aux travaux d’estimation et de fourniture des équipements pour le client. Cette implication, dès les premières phases, a permis de bénéficier d’une compréhension fine du projet dans sa globalité, d’en bâtir, en conséquence, le plan de réalisation et la livraison du premier train de liquéfaction est prévue pour 2017 », explique le groupe français.

Yamal LNG, dont la réalisation a été définitivement actée fin 2013, est un champ gazier à condensats qui pourrait receler d’après les opérateurs en charge de son développement (Novatek et Total)  environ 1250 milliards de m3. En charge de la conception et de la construction du site, Technip et le Japonais JGC doivent relever un challenge technologique de premier ordre.

 

 

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Le futur terminal méthanier de Yamal LNG (© DR)

 

 

Dans un environnement extrêmement inhospitalier, avec des froids intenses, des tempêtes, des sols et mers glacés, la construction comme l’exploitation des infrastructures nécessaires à l’exploitation des gisements imposent de relever des défis hors normes, aussi bien techniquement qu’humainement pour les équipes appelées à travailler sur ces sites. Les opérateurs vont notamment, pour les installations terrestres, largement recourir à la construction modulaire, avec l’acheminement de grands blocs à assembler sur place, de manière à limiter le temps de travail des hommes à l’extérieur. Il y a également la problématique du sol, glacé sur une profondeur de 400 mètres dans la région de Yamal mais dont la partie supérieure gèle et dégèle au fil des saisons, rendant la surface impraticable. Face à cette situation, les industriels comptent monter les structures sur pilotis, ce qui constitue là aussi un travail gigantesque compte tenu de l’étendue des sites et du poids des modules, qui pourra atteindre plusieurs dizaines de milliers de tonnes.

 

Yamal sera doté d’un terminal méthanier, où les navires viendront chercher le GNL pour l’acheminer vers l’Europe et la Chine. Dans cette perspective, plusieurs dizaines de méthaniers seront construits, dont une partie sera brise-glace. Cela signifie que les navires devront être capables de se frayer un passage à travers des couches de glace dont l’épaisseur pourra atteindre 2 mètres.  La Russie a également entrepris, dans le cadre de ce projet, de renforcer sa flotte de brise-glaces. 

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