Le secteur parapétrolier continue de souffrir de la chute des investissements liée à la baisse du prix du pétrole. Dernier plan de restructuration en date, celui de Technip, qui a annoncé hier la suppression progressive de 6000 postes sur les 38.000 que le groupe français compte dans le monde (le détail par pays n’a pas été donné). « La forte baisse des prix du pétrole a eu un impact significatif sur le comportement de nos clients, qu’il s’agisse des compagnies pétrolières nationales ou internationales : les nouveaux projets continuent d’être décalés alors que les clients revoient leurs priorités d’investissements dans un contexte de prix du pétrole durablement changé ; dans certains cas, on peut constater des comportements irrationnels lors des appels d’offres sur de nouveaux projets ; les négociations s’enlisent ou s’arrêtent sur les projets, en particulier dans le segment Onshore/Offshore. Ces tendances ont persisté, et se sont même dégradées dans certains cas, au cours des deux derniers mois », explique Technip, dont le président, Thierry Pilenko, ne s’attend pas à une amélioration rapide : « Le ralentissement de l’industrie pétrolière et gazière est sévère et durable », estime-t-il.
830 millions d’économies à réaliser en 2016 et 2017
Face à cette situation, Technip entend réaliser 830 millions d’euros d’économies, soit 700 en 2016 et 130 autres en 2017. « Le groupe réduira progressivement ses effectifs d’environ 6000 personnes et poursuivra la rationalisation de ses activités initiée l’année dernière, afin de se concentrer sur son cœur de métier et ses actifs principaux ». Une charge exceptionnelle de 650 millions d’euros est prévue pour couvrir le plan de restructuration, qui va voir Technip se désengager, via des ventes et fermetures, de certains marchés terrestres et offshore où, explique-t-il, « des activités profitables ont peu de chance de se concrétiser, même à moyen terme ». Des projets et actifs en Europe, en Asie et en Amérique latine, comme le Brésil, sont visés. D’ores et déjà, Technip a confirmé l’abandon d’un projet de raffinerie en Algérie.
La flotte amputée de quatre navires cette année
Concernant les activités sous-marines, ce segment s’en sort encore relativement bien. « La performance opérationnelle reste solide », indique Technip qui, pour autant, entend réduire les coûts sur les marchés « à forte pression », citant comme exemple la mer du Nord. Le groupe a, de plus, décidé d’accélérer la réduction de son outil naval. Alors qu’il devait se séparer de deux navires cette année, l’objectif est désormais de quatre, soit une unité en propriété et une autre en affrètement. La flotte va, ainsi, être ramenée à 23 navires, contre 36 fin 2013.