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Les inquiétudes quant à la fermeture d’un des sites de l’Ecole Nationale Supérieure Maritime ont récemment refait surface, provoquant des réactions des élus locaux, notamment bretons. En filigrane, la perspective de la sortie prochaine d’un rapport de la cour des comptes, dont on ne connaît pas encore la teneur, et la tenue prochaine, en novembre, d’un conseil interministériel de la mer qui pourrait prendre des décisions quant à l’avenir de l’Ecole. Décisions dont, là encore, on ne connaît pas le spectre.

C’est dans ce cadre que les noms des sites de Nantes et de Saint-Malo ont circulé comme étant potentiellement menacés. Pour mémoire, ces deux sites sont actuellement engagés dans des projets de déménagement. L’établissement nantais devrait rejoindre le campus de l’Ecole centrale de Nantes et le malouin se rapprocher du Lycée maritime Florence Arthaud, où devrait être construit un nouveau bâtiment cofinancé par la région, l’agglomération et la ville.

A l’ENSM, on se veut rassurant. « Le sujet de l’ENSM, ses moyens, son organisation, est dans l’actualité, notamment dans le cadre du Cimer et des Assises de la Mer. Nous sommes dans l’attente de décisions. Mais la présence de l’ENSM à Saint-Malo et Nantes n’est pas menacée ». 

Du côté des armateurs, le discours est également celui d'une ouverture au dialogue, dans le perspective des réformes qui seront sans doute prochainement annoncées. « Armateurs de France est particulièrement attaché au rôle de l’ENSM dans l’économie maritime – l’école constitue en effet un vivier de compétences majeur pour notre industrie. C’est pourquoi notre organisation, membre du conseil d’administration,  porte un regard nécessairement exigeant sur son évolution et est soucieuse de sa bonne santé. Le mouvement de modernisation engagé doit être salué, et nous souscrivons par exemple à la création de partenariats avec d’autres établissements de l’enseignement supérieur. Mais nous appelons avant tout à une amélioration rapide de la situation financière de l’école qui doit pouvoir continuer à remplir sa mission de qualité tout en retrouvant l’équilibre financier. Face à l’enjeu de rationalisation auquel doivent faire face l’ENSM et son administration de tutelle,  Armateurs de France continuera d’adopter une posture de dialogue pour aboutir à une solution  garante de la performance de cet indispensable outil de formation », précise ainsi Hervé Thomas, délégué général du syndicat patronal.

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Ecole Nationale Supérieure Maritime (ENSM)