Aller au contenu principal
La réunion extraordinaire du conseil de gestion du parc naturel marin d'Iroise, qui se tenait le 11 septembre à Brest, a permis de dégager un consensus autour du Célacante, le chalutier coulé le 12 juillet à une centaine de mètres du phare des Pierres Noires, au large du Conquet. L'armateur costarmoricain, Jean Porcher, qui ne souhaite plus dégager l'épave, propose d'achever la dépollution, tout en assurant un suivi de la coque immergée. La direction du parc marin a pris connaissance des propositions de l'armateur et attend un plan d'action précis de sa part.
 
« Ne pas traîner »
 
De son côté, le préfet maritime, Emmanuel de Oliveira, rappelle que ces opérations ne doivent pas traîner en raison de l'automne qui arrive. Même s'il reconnaît qu'« il faut rester réaliste et raisonnable dans ce type de dossier où il ne s'agit pas d'accabler un professionnel de la mer ». Le contexte économique, encore plus que les raisons qui ont conduit à cet échouement (l'assistance à un voilier de plaisance en avarie le 22 mai dernier), a assoupli une application stricto sensu de la loi qui dit que tout navire échoué et coulé qui présente une menace pour la sécurité des navires et de l'environnement doit être enlevé par son propriétaire. Dans ce cas présent, deux tentatives ont bien été menées pour dégager le navire mais sans succès. Toute la question étant de savoir si ce navire présente un danger pour la navigation et quel est son degré effectif de pollution. Tout le monde s'accorde à dire que l'épave ne pose pas de problème particulier de sécurité maritime. « Il faudra malgré tout la matérialiser afin d'éviter les croches », précisait le préfet maritime. Pour la question de la pollution, comment déterminer le niveau polluant d'une épave débarrassée de ses produits les plus impactants ? Le parc marin, qui défend l'intégrité de la zone à protéger attend de connaître les mesures, le suivi et les compensations éventuelles en cas de dommages avérés.
 
 
Demande d'astreinte maintenue
 
 
Quant à la demande d'astreinte financière pour occupation illégale d'un espace maritime protégé, de la part du parc marin auprès du tribunal, le président Pierre Maille estime qu'« il n'y a, pour le moment, aucune raison de la lever ». Un moyen comme un autre de maintenir la pression... Même si, globalement, la tension est retombée d'un cran autour de cette épave appelée à rejoindre les centaines d'autres qui tapissent les fonds marins de la pointe bretonne.
 
Un article de Stéphane Jézequel, de la rédaction du Télégramme

Aller plus loin

Rubriques
Pêche
Dossiers
Pollution en mer et accidents