Le Conseil des ministres de fin d’année à Bruxelles, sur le thème de la pêche, n’est jamais une partie de plaisir. Celui-ci n’a pas échappé à la règle. Il s’est caractérisé en effet par la pression agressive et intransigeante de la Commission qui, voyant se rapprocher à grand pas l’horizon 2020 du Rendement Maximum Durable (RMD), a cherché à l’anticiper au maximum et à l’acter dès 2018.
Cette position de force et cette posture traduisent un manque de respect pour la profession et pour les efforts qu’elle a accompli ces dernières années. C’est la confiance pour l’avenir qui est en jeu.
Après des années de roulette russe, c’est la politique du rouleau compresseur qui est maintenant pratiquée, alors que se profile à l’horizon un Brexit dont personne n’appréhende aujourd’hui les dégâts, directs et collatéraux, sur la filière.
Le Brexit devrait pourtant inciter tous les acteurs à la prudence et à la modestie en raison de son impact sur toutes les politiques en cours. Il n’en est rien.
La Commission n’applique pas la bonne méthode. Elle n’a rien appris et oublie presque tout d’année en année. L’anguille est traitée de manière technocratique. Les quelques TAC et quotas qui s’améliorent après des discussions à l’arraché (soles, baudroies, raies…) n’empêchent pas le grand scepticisme des professionnels qui ont la nette impression d’être floués.
Il faut profiter de l’imminence du Brexit pour changer la méthode.
Communiqué de la Coopération Maritime, 13/12/17