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1. L’effet tempête. En 2014, la pêche bretonne a débarqué 116.696 tonnes sous criée, pour un montant total de 313,3millions d’euros. Un montant honorable au regard de la baisse quasi généralisée des apports dans les principaux ports bretons. Première raison invoquée, les tempêtes qui ont sévi en début d’année et qui ont cloué nombre de bateaux à quai.

Criées bretonnes : le bilan 2014

 

2.Une flottille affaiblie. Autre explication, l’affaiblissement de la flottille. Une dimension particulièrement criante dans les ports cornouaillais, qui ont enregistré le départ de 12bateaux l’an dernier. «Une véritable hémorragie», se lamente Jean-François Garrec, président de la CCI de Cornouaille qui évoque une baisse de 39% du nombre de chalutiers hauturiers depuis 2007. Pas surprenant dans ce cas de constater un recul de 3% en tonnage et d’1,4% en valeur de l’activité cornouaillaise.

3. Lorient, premier port français.Premier port de pêche breton, Lorient est aussi premier port français, en termes de chiffre d’affaires. Un titre qu’il remporte grâce à un bilan en hausse de 3%, qui s’élève à 75,7M¤. En tonnage, la criée de Boulogne garde son hégémonie: 34.135 tonnes contre 26.652 pour le port morbihannais. De quoi donner le sourire à Yves Guirriec, directeur du port de pêche, et Maurice Benoish, président de la Sem Keroman. L’anchois, la sardine et la langoustine ont boosté la pêche côtière (+25%), tandis que la julienne, le merlu, le lieu noir et le cabillaud ont permis de fidéliser les armateurs anglo-saxons et espagnols.

4. La sardine a boudé Saint-Guénolé. Le plus fort recul provient de la criée de Saint-Guénolé Penmarc’h qui encaisse une baisse de presque 15% de ses apports, mais surtout de 18,7% de ses ventes. «C’est un ensemble de facteurs qui a joué contre nous», explique-t-on dans le port bigouden. Outre l’effet météo, la criée, plus dépendante que les autres de l’activité des bolincheurs, a été confrontée aux caprices de la sardine qui s’est faite plus rare en 2014. Dernière explication avancée, la concurrence du voisin du Guilvinec qui a capté une partie des débarquements de quelques navires hauturiers.

5. Année difficile dans les Côtes-d’Armor. Sur la côte Nord, «Erquy et Saint-Quay-Portrieux ont connu une année 2014 plutôt compliquée», reconnaît Alain Le Roux, directeur des équipements gérés de la CCI des Côtes-d’Armor. À 55,9M¤, le chiffre d’affaires global est en baisse de 1%, pour un volume (23.016 tonnes) en hausse de 3%». Fort heureusement, la coquille Saint-Jacques reste une valeur sûre pour les criées costarmoricaines. Avec 5.358 tonnes pêchées (-5%), elle a rapporté 12,20M€.

6.Léger recul à Roscoff. Plus à l’ouest, la criée de Roscoff (29) est quasiment parvenue à combler le retard engendré par la météo de début d’année. Identiques à ceux de 2013, les volumes ne reculent que de 1%. Le bilan est plus rude en termes de vente (-4%). Le prix moyen habituellement assez élevé grâce à la lotte, a reculé de 3% à 3,69euros par kg.

Un article de la rédaction du Télégramme

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