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Le gouvernement britannique prend les premières mesures de mise en oeuvre du Brexit. Il vient ainsi d'annoncer sa sortie de la convention de 1964 qui réglait la question des droits de pêche entre la France, la Belgique, l'Irlande, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Pays-Bas. 

Il s'agit là d'une mesure clairement d'anticipation, que l'on pourrait quasiment qualifier de post-post-Brexit. En effet, depuis l'entrée du Royaume-Uni dans l'Union Européenne, le droit des pêches qui lui est appliqué est celui de la politique commune des pêches, une des politiques les plus intégrées de l'Union européenne. La PCP règle la question des zones de pêche et de leurs limites et celle des quotas d'espèces pêchables. 

Une fois le Brexit mis en exécution, le Royaume-Uni est censé appliquer les accords intergouvernementaux qu'il avait signé avant son entrée dans l'Union. Comme, par exemple, cette fameuse convention de Londres qui prévoit des possibilités d'accès, pour les pêcheurs des pays signataires, dans la bande côtière située entre les 6 et 12 milles. 

En révoquant son adhésion à cette convention, Londres envoie un signal fort à ses voisins: non seulement il n'y aura plus les conditions de la politique commune des pêches, mais même les conditions négociées auparavant ne seront plus applicables. Elle renforce encore davantage la question de l'impact de ces décisions sur l'économie de la pêche, notamment bretonne, qui dépend pour une part non négligeable des prises effectuées dans les eaux britanniques.

 

 

 

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