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Le déséchouement du Célacante, le chalutier posé aux Pierres Noires depuis le 22 mai, face au Conquet et la Pointe Saint-Mathieu, pourrait démarrer avant la fin de la semaine. Le plan d’action proposé par l’armateur Jean Porcher, doit être présenté et approuvé vendredi par le préfet maritime.

 

 

Risque de pollution grandement écarté

 

 

En très mauvaise posture sur les rochers des Pierres Noires, le chalutier de moins de cinq ans attend toujours d’être dégagé de son piège minéral. Une brèche s’est créée à l’avant mais plus de 30.000 litres de carburant et d’eau de mer mélangés ont bien été pompés du bateau de pêche. Le risque de pollution est grandement écarté. Les coefficients remontant de cette semaine, avec les fortes marées du week-end, devraient faciliter la manoeuvre jugée délicate par son propriétaire.

«Nous avons déjà échoué une première fois. Hors de question de manquer la deuxième ! Nous allons nous appuyer sur les compétences d’une société bretonne pour réussir à sortir ce bateau récent et heureusement solide». Le coup de vent de la semaine dernière n’a semble-t-il pas trop malmené la coque. Mais la gîte importante du navire et sa situation dans une zone très mal pavée ne va pas faciliter la tâche des marins et des scaphandriers mobilisés.

 

 

"C'est sportif de monter et d'évoluer à bord"

 

 

Des plongeurs seront prêts à souder des plaques pour colmater d’éventuelles brèches lors du déséchouement du navire. Il va falloir y aller en douceur pour ne pas abîmer davantage la coque posée sur les cailloux. «Ma plus grande préoccupation est la sécurité des gars qui vont intervenir. La gîte est forte. Je peux vous dire que c’est sportif de monter et d’évoluer à bord», commentait ce jeudi Jean Porcher. «Nous avons fait le nécessaire pour ne pas polluer le parc marin d’Iroise. A nous de faire en sorte que cette mauvaise histoire se termine bien».

Rappelons que le bateau a terminé sur les rochers alors qu’il portait assistance à un navire de plaisance en difficulté, la remorque se prenant dans l’hélice du chalutier.

 

 

"Plusieurs scénarios possibles"

 

 

Une fois dégagé des Pierres Noires, le chalutier doit être remorqué vers le port de Brest. Le préfet maritime qui jusqu’à présent a laissé la main à l’armateur, veut s’assurer, avant le début des opérations, que les moyens engagés permettent le dégagement et le remorquage du navire en toute sécurité, une voie d’eau mal maîtrisée pouvant, rapidement l’entraîner par le fond. «Nous avons plusieurs scénarios possibles. Si tout se passe pour le mieux, le bateau peut être dégagé en deux heures». Mais il faudra peut-être passer deux à trois jours sur place et donc compter sur des conditions météos clémentes. L’armateur qui dispose d’une flotte de quinze bateaux de pêche (200 employés) sait combien une telle opération en mer n’est jamais gagnée d’avance. «Mais je m’appuie sur une super équipe, alors j’y crois dur comme fer».

 

Un article de la rédaction du Télégramme

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