6150 tonnes de légine réparties entre les zones de Kerguelen (5050 tonnes) et Crozet (1100 tonnes) : le total admissible de capture du poisson austral est en baisse de 200 tonnes par rapport à l’année dernière. C’est l’administration des Terres Australes et Antarctiques Françaises, conseillée en matière scientifique par le Museum National d’Histoire Naturelle, qui fixe cette quantité chaque année.
Dans un arrêté en date d’hier, les TAAF ont également effectué une première répartition de quotas entre les navires palangriers français spécialisés dans cette pêche. Celle-ci prévoit une attribution de 500 tonnes (400 pour la zone de Kerguelen et 100 pour celle de Crozet) à sept navires : le Saint-André (Pêche Avenir), les Cap Horn 1 et Albius (SAPMER), le Cap Kersaint (Cap Bourbon), l’Ile de la Réunion (Comata), l’Ile Bourbon (Armements Réunionnais) et le Mascareignes III (Armas Pêche). Les TAAF devraient attribuer le quota correspondant à la quantité restante d’ici la fin de l’année.
Le navire langoustier de Sapmer, L’Austral, a en effet été affrété par les TAAF pour mener la campagne POKER IV d’évaluation de la population de légine dans les eaux françaises. Une équipe de 10 personnes issues du personnel des TAAF (contrôleurs et observateurs de pêche, agent de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises) et du MNHN (ichtyologues, benthologues), a embarqué pour 45 jours. Ils vont échantillonner 210 stations. Outre la détermination des futurs TAC de légine, cette campagne va également permettre de mener une évaluation de la faune benthique, des mammifères marins et des oiseaux ainsi que de collecter des données océanographiques.
Les sept navires bénéficiaires des premiers quotas de légine sont ceux des membres des acteurs historiques de cette pêcherie regroupés dans le syndicat des armements réunionnais de palangriers congélateurs (SARPC). L’outsider, Réunion Pêche Australe, qui avait obtenu l'an passé un petit quota, 100 tonnes, ne figure pas dans ce premier tour d’attribution.
