La marine néo-zélandaise a annoncé hier avoir intercepté dans les eaux internationales deux bateaux se livrant à des actions de pêche illicite dans l’océan Austral. Les autorités de Wellington ont immédiatement demandé à l’Etat du pavillon de ces navires, la Guinée équatoriale, de pouvoir monter à bord afin de lancer une inspection complète. Une note a par ailleurs été transmise à Interpol afin que les deux bateaux soient fichés et connus des 190 pays membres de l’organisation.
L’interception a été réalisée par le patrouilleur HMNZS Wellington, qui a pris des photos et vidéo des pêcheurs en train de réaliser des prises illicites afin de réunir des preuves permettant de lancer une action judiciaire contre les propriétaires de ces bateaux. Alors que la Nouvelle-Zélande fait partie, comme l’Australie et la France, des pays engagés dans la lutte contre la pêche illégale dans l’océan Austral, où la légine est particulièrement visée, l’association Sea Shepherd poursuit également son action contre les braconniers.

Le Bob Barker (© SEA SHEPHERD)
Sea Shepherd toujours à la poursuite du Thunder
Depuis le 17 décembre, le Bob Barker, l’un des deux navires de l’ONG engagés dans l’opération IceFish, est à la poursuite du Thunder, un bateau immatriculé au Nigéria que les équipes de Sea Shepherd empêchent de travailler depuis maintenant trois semaines. « Les braconniers à bord du Thunder ont un problème. Ils n’ont nulle part où aller avec le Bob Barker à leurs trousses. Ils ne peuvent pas battre le Bob Barker à l’endurance, car le navire de Sea Shepherd est davantage chargé en fuel et en vivres. Ils ne peuvent semer le Bob Barker, car le Thunder est plus lent. Ils sont de plus en plus frustrés. Ils ont perdu leurs filets, leurs prises et leurs profits », explique l’association, qui rapporte que son équipage est mobilisé dans un face à face risqué avec le Thunder, qui a mené ces derniers jours des actions agressives pour tenter de se débarrasser de ses poursuivants. « Notre poursuite exceptionnelle a sans doute agité l’équipage du Thunder. Ils agissent de manière irrationnelle et imprévisible. Cependant, grâce à notre plus grande vitesse, je suis confiant que nous pourrons éviter n’importe quelle tentative de mise en danger par les braconniers », estime Peter Hammarstedt, capitaine du Bob Barker.

Le Thunder vu depuis le Bob Barker (© SEA SHEPHERD)

Le Thunder vu depuis le Bob Barker (© SEA SHEPHERD)