Le nouveau patrouilleur français de surveillance des pêcheries australes est arrivé à La Réunion. Ou plutôt, il y est revenu après sa conversion puisqu’il s’agit pour mémoire de l’ancien palangrier Ile de La Réunion de la Comata. Le navire de 55 mètres avait rejoint en avril le chantier CNOI de l’île Maurice pour être réaménagé et adapté à sa nouvelle mission. Un local de plongée et des laboratoires dédiés aux prélèvements halieutiques ont par exemple été aménagés. Il disposera également d'une embarcation d'intervention rapide. Sa coque a, dans le même temps, été repeinte et arbore désormais la livrée tricolore de l'action de l'Etat en mer.

L'Osiris II à La Réunion (© PRISCA OLLIVIER)

L'Osiris II à La Réunion (© PRISCA OLLIVIER)
Le palangrier Ile de La Réunion fin 2017 (© MER ET MARINE - CAROLINE BRITZ)
C’est dans cette configuration que le nouveau PAAM (patrouilleur austral des affaires maritimes), renommé Osiris II, est revenu en mai à Port des Galets. Les Affaires maritimes sont actuellement en train de passer le marché pour son exploitation. Ce navire est en effet affrété auprès du GIE Protection Légine et Ressources Halieutiques, qui regroupe les armements français de la pêche à la légine. Comme son aîné, l’Osiris, il sera armé par des pêcheurs et embarquera des contrôleurs des Affaires maritimes. Le nouveau PAAM devrait entrer en service après l’été. On notera que la conversion de l’ancien palangrier a été financée par l’Europe à hauteur de 70% dans le cadre des politiques communautaires de contrôle des pêches.

L'Osiris II (© MER ET MARINE)
Ce nouveau moyen succède donc au vénérable Osiris, navire de 53 mètres construit en 1968 et désarmé fin 2018 après une ultime patrouille dans les eaux des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) durant laquelle il avait notamment participé au sauvetage de deux skippers de la Golden Globe Race, qui avaient démâté à proximité de l'île de Saint-Paul. Ancien palangrier mauricien, appréhendé pour pêche illicite dans les eaux australes en 2003, l’ex-Lince avait été saisi et transformé en patrouilleur la même année.

Le vieil Osirs, ex-Lince, en novembre 2018 (© MER ET MARINE - FRANCIS JACQUOT)