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Les présidents des régions Bretagne et Normandie ont écrit au commissaire européen à la Pêche pour demander à l’Union européenne d’intervenir avant que les choses s’enlisent. Ils demandent la création d’un comité consultatif local.

Dans un courrier adressé au commissaire européen à la Pêche Virginijus Sinkevicius, Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne, et Hervé Morin, président de la région Normandie, ont réclamé l’aide de l’Union Européenne sur le dossier de l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques.

« Déjà durement éprouvé par la crise sanitaire, le secteur de la pêche a besoin de sentir que l’Union est là pour les protéger. Nous comptons donc sur vous pour faire pleinement respecter les accords signés afin que toutes les parties puissent bénéficier d’un accès équitable et non discriminatoire aux ressources halieutiques », peut-on lire dans ce courrier.

« Incompréhension et la colère des pêcheurs bretons »

Les deux présidents plaident également pour la « création d’un comité consultatif local, réunissant représentants des pêcheurs et autorités locales », rappelant que « la situation actuelle de la pêche dans les eaux de Jersey suscite l’incompréhension et la colère des pêcheurs bretons et normands qui opèrent dans ces eaux depuis des siècles ».

Sujet explosif tout au long des négociations sur les conditions de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques continue de provoquer des frictions malgré l’accord trouvé entre Londres et Bruxelles, en vigueur depuis le 1er janvier. Selon Paris, le Royaume-Uni a publié la semaine passée une liste de 41 navires français, sur 344 demandes, autorisés à pêcher dans les eaux de Jersey, mais celle-ci s’accompagne de nouvelles exigences « qui n’ont pas été concertées, discutées ni notifiées avant » dans le cadre de l’accord. 

Jeudi  7 mai matin, une cinquantaine de bateaux de pêche bretons et normands ont protesté dans le calme, sous la surveillance de deux patrouilleurs de la Royal Navy, devant le port de Saint-Hélier à Jersey avant de repartir dans l’après-midi. Saluant un apaisement de la situation, la Royaume-Uni a rappelé ses deux patrouilleurs dans la soirée.

Un article de la rédaction du Télégramme

 

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