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68.2 millions d'euros, c'est le budget dont va disposer, dans les quatre années à venir, la filière pêche maritime pour promouvoir le poisson français et la pêche durable. C'est financé par la grande distribution.

Hier, dans le cadre du salon de l'agriculture, 13 enseignes de la grande distribution (Aldi, Auchan, Carrefour, Casino, Cora, Franprix, Intermarché, Leader Price, Leclerc, Lidl, Match, Monoprix, U) ont confirmer leur engagement financier à l'égard de France Filière Pêche pour une nouvelle période de quatre ans.

L'association France Filière Pêche est née en 2011 de la volonté des professionnels (des pêcheurs aux distributeurs en passant par les mareyeurs, poissonniers et transformateurs) de promouvoir les produits de la pêche française, trop rares sur les étals.

L'objectif est également d'encourager les bonnes pratiques en favorisant une pêche sélective, respectueuse des ressources et économe en énergie.

150 millions d'euros en 2012

En 2012, la distribution avait mis sur la table un budget de 150 millions d'euros sur cinq ans, versés volontairement par les enseignes en fonction de leur part de marché. Ce budget a permis en priorité à France Filière Pêche de créer sa marque collective « Pavillon France » pour promouvoir les produits de la pêche française : poissons, coquillages et crustacés. Une marque reconnue par les consommateurs mais des progrès restent à faire.

« C'est un peu plus en Bretagne, mais en France seulement 15 à 20 % des clients qui entrent dans un hypermarché se rendent au rayon poissonnerie et ont tendance à privilégier le saumon et le cabillaud alors qu'il y a aussi le lieu jaune par exemple et une grande variété d'espèces », constatent Gerard Higuinen, président de FFP et Gérard Romiti, président du Comité national des pêches.

Le financement apporté par la grande distribution a également été consacré à la modernisation des navires de pêche. 2.400 navires, soit 60 % de la flotte métropolitaine, en ont bénéficié pour un montant de 75 millions d'euros.

Par ailleurs, 18 millions d'euros ont été affectés à 70 projets scientifiques couvrant diverses thématiques : économies d'énergie, meilleure connaissance de la ressource.

Un marin pour la qualité

Pour les quatre années à venir, France Filière Pêche entend poursuivre son action sur la valorisation de la pêche, le renouvellement de la flotte, le développement des pratiques de pêche durable, l'accompagnement de projets scientifiques et la promotion des métiers. « Nous travaillons avec les écoles sur la formation des hommes. Dans le futur, il y aura sur chaque bateau un marin qui travaillera sur la qualité, un ingénieur des mers qui connaîtra la biodiversité », indique Gérard Romiti.

Avec Gérard Higuinen, il appelle les criées françaises à parler d'une seule voix. « La GMS a encore du mal à s'approvisionner en produits français. C'est compliqué. Les criées sont trop éclatées. »Un article de la rédaction du Télégramme

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