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Une réunion de travail s’est tenue, mercredi dernier, au ministère de la Mer à propos des captures accidentelles de dauphins. La ministre Annick Girardin y a rejeté l’idée de fermetures de pêche auxquels s’opposent les pêcheurs.

Représentants de la pêche, administration, ONG et scientifiques étaient réunis ce mercredi 7 octobre, au ministère de la Mer pour une réunion de travail sur les captures accidentelles de dauphins. Le sujet est sensible. La Commission européenne a exigé de la France des mesures rapides. Les pêcheurs s’opposent au projet envisagé de fermeture de quatorze jours de la pêche dans le Golfe de Gascogne au premier trimestre 2021. Leurs représentants en sont ressortis « satisfaits ».

Les fermetures de pêche écartées

Annick Girardin a « rejeté l’idée de fermetures de pêche du fait de l’insuffisance des connaissances scientifiques », assure le Comité régional des pêches maritimes de Bretagne et l’Organisation de producteur Pêcheurs de Bretagne dans un communiqué.

La ministre de la Mer va proposer au gouvernement l’adoption de mesures afin de mieux comprendre le phénomène et de réduire les captures accidentelles. Ainsi, les répulsifs acoustiques de type Pinger deviendraient obligatoires toute l’année sur les chalutiers pélagiques. De même, les pêcheurs seraient obligés de déclarer systématique à l’administration des Affaires maritimes toute capture accidentelle. Les contrôles seraient, eux, renforcés. Enfin, des études sur l’état de conservation de la population de dauphins et sur les interactions avec les activités de pêche seraient accélérées. Les pêcheurs seraient ainsi invités à y participer, en accueillant notamment à leur bord des observateurs des pêches indépendants et, pour certains d’entre eux, en acceptant de tester des caméras embarquées. Une charte d’engagement en ce sens va être rédigée dans les semaines à venir.

« Des propositions empreintes de bon sens »

« Les propositions de la ministre de la Mer sont pragmatiques et empreintes de bon sens maritime », a déclaré Olivier Le Nézet, président du Comité régional des pêches maritimes de Bretagne. Yves Foëzon, directeur de l’Organisation de producteur Pêcheurs de Bretagne, approuve également le fait « de revenir sur le terrain technique sur lequel nous travaillons activement depuis plusieurs années ». Ils appellent désormais les pêcheurs professionnels à saisir l’opportunité qui leur est offerte et espèrent ainsi que le débat sur les captures accidentelles de dauphins puisse être dépassionné et que des solutions à long terme soient rapidement trouvées.

Un article de la rédaction du Télégramme

 

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