Le prototype navigue depuis plus de 6 mois, un premier de série est en achèvement à La Ciotat, d’autres vont être rapidement construits et le système vient d’être retenu par la Nouvelle-Zélande pour la cartographie de ses fonds marins.
iXblue a développé un drone de surface multi-missions dont le premier emploi est destiné à l’hydrographie. Un secteur que le groupe français connait très bien via sa division Sea Operations (ex-iXsurvey) et, comme pour celle-ci avec le catamaran FeliX, s’est appuyé sur l’expertise de son chantier de La Ciotat (ex-H2X) pour concevoir et réaliser son premier AUSV (Autonomous Unmanned Surface Vessel).
« Sortir le facteur humain de la phase d’acquisition de données »
Ce projet est né d’un appel d’offres émis par la Nouvelle-Zélande, qui souhaite renforcer ses moyens hydrographiques afin de mieux connaître ses immenses fonds marins. Filiale d’iXblue, la société iXsurvey Australia s’est positionnée sur ce projet, dans un environnement particulièrement concurrentiel où étaient en lice des majors du secteur. « Compte tenu de la compétition et des niveaux de prix, nous n’avions pas d’autre choix que de présenter un drone. L’idée était de sortir complètement le facteur humain de la phase d’acquisition de données, l’équipage étant un facteur limitant en termes de permanence à la mer et travaille moins bien quand les conditions ne sont pas bonnes. C’est aussi un important poste en matière de coûts. Il faut donc mettre l’homme là où sa plus-value est la plus importante, c’est-à-dire dans le contrôle et le traitement des données collectées », explique Guillaume Eudeline, business developer chez iXblue. Le groupe entreprend d’abord de chercher une solution sur étagère, un engin déjà existant pouvant être customisé pour les besoins du client. « Nous n’avons finalement rien trouvé sur le marché qui remplisse le cahier des charges. Nous avons alors décidé de développer notre propre modèle dans la logique d’intégration verticale du groupe, en bénéficiant des savoir-faire des différentes entités d’iXblue. La feuille de route a été basée sur la nécessité de trouver des solutions aux points qui ne nous convenaient pas constatés sur les engins de la