Depuis décembre, le Département de la recherche archéologique subaquatique et sous-marines (DRASSM) dispose d’un nouveau navire, le Triton. Basé à Marseille, il a vocation à réaliser des missions de prospection, détection, d’expertise ou de fouilles sous-marines dans toute la Méditerranée.
C’est ce que fait depuis 2012 le navire amiral du DRASSM, qui souhaitait cependant se doter d’une seconde unité pour pallier les absences de l’André Malraux, lorsque celui-ci travaille en Atlantique, en Manche ou en mer du nord.
Comme son grand frère, qui a parcouru depuis sa mise en service plus de 40.000 milles, le Triton a été réalisé par le chantier du groupe iXBlue (H2X) situé à La Ciotat. Plus petit que l’André Malraux (36 mètres), avec toutefois comme enjeu de pouvoir réaliser les mêmes missions, ce bateau en composite mesure 14.5 mètres de long pour 4.1 mètres de large et 1 mètre de tirant d’eau à pleine charge. Armé par deux membres d’équipage, il peut accueillir une équipe de 8 spécialistes, comme des plongeurs ou opérateurs de survey, avec tout leur matériel et équipements (sonar, magnétomètre, ROV, AUV ...)

Le Triton (© H2X)

Le Triton (© H2X)
Pour cela, l’architecture du navire a été optimisée afin notamment de dégager sur l’arrière une vaste plage de travail, soit 20 m² de pont disponibles pour une capacité d’emport d’1 tonne. Côté équipements, le Triton dispose d’un portique mono-bras de 750 kg, une potence de 250 kg, une perche latérale pouvant recevoir une balise USBL, un compresseur de plongée et un groupe électrogène. Les locaux vie comprennent un carré, des sanitaires et douches.
Capable d’atteindre la vitesse de 22 nœuds et de franchir 750 milles à 12 nœuds, le navire est équipé de deux moteurs diesels Cummins de 430 cv associés à des hydrojets, avec une capacité de positionnement dynamique. « Ce mode de propulsion apporte une sécurité optimale aux plongeurs et des performances à toutes les allures (même à basse vitesse) grâce au water jet à grosse turbine spécialisé pour cet usage », explique son constructeur, qui souligne que le Triton « offre une grande stabilité et des performances permettant une véritable polyvalence de missions ».

Le Triton (© H2X)