A Brest, le Pôle spectrométrie océan (PSO) continue de grandir et de s'équiper, depuis sa création, en 2008, sous l'impulsion de l'Université de Bretagne Occidentale (IUEM), d'Ifremer et du CNRS. Cette mutualisation de moyens a permis l'agrégation des financements et la mise en place d'une véritable complémentarité entre les laboratoires de recherche brestois. On ne commande et n'entretient plus ses machines d'analyses, chacun dans son coin. Cette plate-forme « isotopes stables » a permis l'acquisition de technologies très pointues dans l'analyse des éléments chimiques en trace et des isotopes dans les échantillons naturels d'origine géologiques ou biologiques.
Concrètement, les chercheurs spécialisés dans la géologie, la biologie, le médical, l'écologie ou la climatologie peuvent utiliser ces machines pour décrypter la densité et la composition de leurs échantillons. Avec un tel spectre de disciplines intéressées, les domaines de recherches et les applications ne manquent pas pour ces scientifiques de niveaux et d'horizons divers. Depuis sa création, en 2008, le PSO a permis la soutenance de 26 thèses et la publication de plus d'une centaine d'articles, à l'aide des données recueillies.
De l'effet de serre à la qualité du vin
Connaissance du climat et de la température de l'eau par l'analyse de fragments de roche ou de carottes de glace à différentes époques... Ces instruments renseignent précisément les chercheurs sur les conditions atmosphériques rencontrées dans le passé. Les éléments de comparaison avec la situation actuelle permettent d'avancer sur les questions de réchauffement climatique et de quantités de CO2, par exemple. Des travaux autour des gaz à effet de serre jusqu'au contrôle de la qualité des vins et de la fraude...
Ces machines permettent d'analyser en profondeur et avec une précision rarement atteinte les matériaux qui gardent précieusement des informations sur leur composition et leur environnement à travers le temps.
Chaire internationale
La machine la plus sophistiquée de cette plate-forme permet d'atteindre une très grande sensibilité dans le traçage isotopique des éléments observés et place ce pôle de la pointe bretonne parmi les plus belles références nationales. Pas étonnant qu'une chaire internationale soit attendue dès septembre autour de cet équipement qui renforce l'excellence de la recherche brestoise à forte coloration maritime.
Un article de la rédaction du Télégramme