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Encore un succès sur le marché français pour Astilleros de Murueta. Après avoir décroché le mois dernier la commande des deux nouveaux thoniers de l’armement breton CFTO, le constructeur espagnol a remporté l’appel d’offres pour la réalisation de la nouvelle drague destinée au port de Bayonne. La Chambre de Commerce et d’Industrie, gestionnaire du port basque, a signé le contrat le 31 janvier. D’un coût de 13.8 millions d’euros, financé à hauteur de 11.3 millions d’euros par la CCI (via un emprunt sur 20 ans) et 2.5 millions d’euros par le Conseil régional d’Aquitaine, la nouvelle drague sera livrée dans 18 mois. Spécialement dimensionné pour œuvrer dans le port de Bayonne, où il travaillera environ 200 jours par an, le navire est conçu pour être particulièrement manœuvrant et pouvoir sa rapprocher au plus près des plages pour claper le sable dragué à l’embouchure de l’Adour. Ainsi, environ 400.000 m3 de sable serviront chaque année à ré-engraisser la plage d’Anglet. Une convention de prestation a d’ailleurs été signée par la CCI avec la commune et l’agglomération Côte basque Adour en vue de lutter contre l’érosion naturelle.

Jusqu'ici, le gestionnaire du port de Bayonne faisait appel à des sociétés de dragage extérieures pour entretenir ses accès nautiques. Une solution qui n’était pas optimale, comme le rappelle la CCI : « Les deux campagnes annuelles menées jusqu’à présent permettent d’atteindre les objectifs d’exploitation à l’embouchure, dans la majeure partie du chenal intérieur, et pour la quasi-totalité des souilles. Toutefois, les objectifs de profondeurs ne sont tenus ni pour le chenal et la zone d’évitage au niveau de la zone portuaire de St-Bernard, ni pour la souille du quai St-Bernard et son accès. Ces difficultés sont préjudiciables au développement de la zone portuaire ».

« Cette nouvelle drague constitue donc un vrai projet structurant pour le territoire : par un meilleur maintien de ses profondeurs, le port de Bayonne contribuera non seulement à la préservation de son environnement, mais il offrira aussi un meilleur service à ses clients et pourra accueillir de façon pérenne des navires sur toutes les zones portuaires et de développer significativement son activité et ses emplois ».

 

Concernant le choix du chantier, un début de polémique avait éclaté l'an dernier lorsque la CCI avait fait savoir qu'elle ne commanderait sans doute pas la drague en France. L'offre remise par les Espagnols a, notamment, été jugée meilleure techniquement que ce que proposaient ses concurrents tricolores. Il faut dire que Murueta est devenu un spécialiste des dragues et a d'ailleurs livré l'an dernier les deux nouvelles unités du GIE Dragages Ports, les Jean Ango et Anita Conti, respectivement exploitées à Rouen et à Bordeaux. 

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