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En 2013, le port de Bayonne a traité 2.62 millions de tonnes de marchandises, ce qui constitue une chute de 19.8% par rapport à l’année précédente. Ce résultat est consécutif à la poursuite de la baisse prévue de certains trafics comme le soufre liquide, qui a cessé d’être exporté via le port basque fin 2013 suite à l’arrêt de l’extraction du gaz de Lacq. Mais aussi au pétrole brut avec le tarissement du gisement de Lacq, sans oublier les exportations du pin des Landes générées par la tempête de 2009 et dont les volumes diminuent progressivement. Par ailleurs, certains industriels ont subi de plein fouet les effets de la crise, dont l’aciérie CELSA, premier acteur du port de Bayonne. L’entreprise qui, en plus de la mauvaise conjoncture économique, a subi un sinistre important, a enregistré un fort recul de son activité en 2013.

En parallèle, ce n’est qu’aujourd’hui que les effets de la disparition des Raffineries du Midi et de Célanèse, qui étaient des acteurs majeurs du port avec un trafic d’1 million de tonnes entre 2007 et 2009, se fait vraiment sentir. Car cette perte était masquée ces dernières années par les exportations de bois de tempête.  

Dans ce contexte, le port de Bayonne, géré par la Chambre de Commerce et d’Industrie, évoque également la difficulté d’implanter de nouveaux acteurs industriels sur le port. « Ainsi, nos efforts commerciaux pour attirer deux nouveaux projets importants qui nous auraient permis de récupérer le million de tonnes perdu ont-ils été vains suite au refus des collectivités locales d’accueillir ces activités », affirme sous forme de tacle la CCI.

 

 

Quelques raisons d’être optimiste

 

 

Celle-ci se veut, malgré tout, optimiste pour l’avenir. « 2013 a été l’année de la gestation de nombreux projets commerciaux et structurants sur le port qui vont améliorer le service aux clients et la compétitivité du port mais aussi ouvrir le port à de nombreux et nouveaux clients. Il en est ainsi des dossiers de la nouvelle drague du port de Bayonne, de l’étude de l’OFP (opérateur ferroviaire de proximité, ndlr) reliant le port à l’ensemble de son hinterland, et de la future ligne régulière. Enfin, l’implantation du laminoir Beltrame devrait se terminer cette année et permettre de voir transiter par le port le Bayonne les premières brames d’acier en fin d’année 2014 ». La CCI note, par ailleurs, que le trafic manutentionné par l’outillage public voit transiter depuis 2008, hors effet du bois tempête, un flux de marchandises de plus en plus important. Ainsi, de 537.000 tonnes en 2008, ce trafic des quais publics est passé à 721.000 tonnes en 2012 puis 755.000 tonnes en 2013, soit une augmentation de 40% en valeur absolue et un pourcentage du trafic total passé de 14% à 29%. « Cela signifie que, même si les industriels implantés sur le port traversent une passe difficile, le port de Bayonne reste compétitif et attire de nombreux nouveaux trafics, mais avec de plus faibles tonnages. Cela permet donc d’entrevoir l’avenir avec espoir, une fois que les entreprises majeures implantées sur le port repartiront de l’avant ».

Enfin, des signes de reprise sont annoncés avec de nouveaux contrats et trafics prévus, même s’il faudra, prévient la CCI, attendre 2015 pour en voir le plein effet.

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