Après quasiment deux semaines au sec, le nouveau patrouilleur des Affaires maritimes (PAM) a été remis à l’eau hier, à Boulogne, et arbore désormais la livrée de l’administration française. Les travaux de conversion de cet ancien navire de support aux opérations de sismique marine ont pour mémoire été confiées à Socarenam. Ils vont maintenant se poursuivre à flot. Si le gros de la coque a été repeint, il reste encore quelques coups de rouleaux et pinceaux à donner sur certains éléments (mâture, partie supérieure de la superstructure et de l'étrave, marquages…)
Le Jeanne Barret remis à l'eau hier (© MICHEL PLAYOUT)
Le chantier comporte aussi des travaux structurels, en particulier le réaménagement du pont supérieur, qui abrite les locaux vie et était conçu pour 14 membres d’équipage, alors que dans sa nouvelle fonction de PAM, le navire sera armé par deux équipages de 15 marins se relayant à bord. Le navire sera aussi équipé de deux bossoirs fournis par la société française Acebi pour la mise en œuvre d’embarcations semi-rigides de 6 mètres. Des équipements dont la livraison a pris du retard et qui ne pourront pas être installés à Boulogne, a appris Mer et Marine. Un système temporaire sur bers a donc été installé pour la drome, qui sera dans un premier temps mise à l’eau au moyen d’une grue, en attendant l’arrivée des bossoirs. Ceux-ci seront installés cet hiver au Havre, où le Jeanne Barret sera basé. Il devrait partir vers le port normand dans une dizaine de jours et être pleinement opérationnel en janvier.
Nommé en hommage à une exploratrice et botaniste française (1740-1807), première femme à avoir réalisé un tour du monde, ce navire a été construit aux Pays-Bas par Damen et livré en 2013 à la compagnie néerlandaise Goen sous le nom d’Aquarius-G. Racheté par les Affaires maritimes fin 2020, il mesure 40 mètres de long pour 9.3 mètres de large et peut atteindre la vitesse de 14 nœuds, avec deux moteurs diesels Caterpillar C32 de 970 kW chacun.
© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.
