La région Bretagne et Brest Métropole organisaient, hier, une réunion publique pour présenter les conclusions de l'enquête publique sur le projet de développement du port. L'occasion de faire le point sur l'avancée du dossier.
Deux recommandations entendues
En mars, le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable au projet, assorti de deux recommandations, auxquelles le maître d'ouvrage a répondu. La première préconisait le confortement de la Trame verte et bleue autour du terre-plein paysager. « Cela sert la cause du projet, car ça améliore sa visibilité pour les Brestois », assure Gérard Lahellec, vice-président de la Région. Le merlon paysager formera donc une transition entre le site industriel et la zone de plaisance du Moulin-Blanc. Deuxième préconisation : la création d'herbiers à zostères (varech marin). Sur ce point, la Région s'est engagée à lancer une étude des zones qui pourraient faire l'objet d'une expérimentation.

Le site avant travaux (© : REGION BRETAGNE)

Le site avec éoliennes flottantes et jackets d'éoliennes posées (© : REGION BRETAGNE)

Le site avec éoliennes flottantes et fondations gravitaires (© : REGION BRETAGNE)
Le calendrier inchangé
Le conseil régional a voté, le 18 juin, la déclaration d'intérêt général du projet. Prochaine étape : l'arrêté d'autorisation de travaux, délivré par le préfet du Finistère, qui est attendu cet été, pour donner le coup d'envoi des travaux préparatoires sur le polder, pour cet automne. La première phase du chantier démarrera à proprement parler début 2016. Au programme, la consolidation de 20 hectares, destinés à accueillir les industriels, la création des quais (énergies marines renouvelables et sablier), et de la digue d'enclôture du casier qui recevra les boues draguées à partir de l'hiver 2017. La première phase du chantier, chiffrée à 170 millions d'euros, devrait durer jusqu'à fin 2018. À terme, si le projet global, achevé en 2020, est pleinement occupé, le nouveau port pourrait accueillir « quelque 1.500 emplois », selon les prévisions de la Région.

(© : REGION BRETAGNE)
Préréservations d'industriels
Pour l'heure, « des accords de préréservation sont en cours avec plusieurs industriels : STX, DCNS et Sabella, selon Lucile Héritier, qui pilote le projet pour la Région. Ils pourraient commencer leurs travaux d'installation courant 2017, pour lancer leur production en 2018 ou 2019 ». Si les engagements industriels tardent à se confirmer, la Région demeure plus que jamais confiante en la pertinence du projet : « On développe des compétences et des infrastructures pour les colis lourds et la filière des énergies marines renouvelables (EMR). Or, les linéaires de quais disponibles et adaptés sont extrêmement rares. On est certain qu'il y aura de la demande pour les exploiter, même si le planning des engagements dépend aussi des calendriers d'expérimentation de ces nouvelles technologies ».
Un article de la rédaction du Télégramme