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A l’issue d’une consultation lancée le 15 mars dernier, la Région Bretagne a désigné les Recycleurs Bretons pour assurer la déconstruction du cargo Captain Tsarev, immobilisé à Brest depuis le 25 novembre 2008. La collectivité locale, propriétaire du port, indique que le vieux vraquier, long de 153 mètres pour une largeur de 23 mètres, sera déconstruit à Brest entre juin et octobre : « Le démantèlement se fera, dans un premier temps, à flot avec le désamiantage, l'enlèvement des solides et le pompage des hydrocarbures. Il se poursuivra en août et septembre à l'intérieur de la forme 1 du port de commerce, mobilisée pour la circonstance ». Il ne sera donc pas possible de se débarrasser du Captain Tsarev avant les grandes fêtes maritimes de juillet, sachant qu’il était apparemment prévu d’installer en lieu et place du vraquier une frégate de la Marine nationale.

Quatre candidats mais pas de « solde financier positif »

Suite à sa consultation, la Région a reçu quatre offres : celle des Recycleurs Bretons, société de recyclage de métaux finistérienne ayant notamment participé à la déconstruction du TK Bremen, échoué à Erdeven en 2011, du groupe franco-belge Galloo, qui a déjà déconstruit plusieurs anciens bâtiments de la Marine nationale, de l’entreprise espagnole Recyship Reciclaje Naval et, enfin, de 2E Denizcilik Sanayi Ve Ticaret, implanté en Turquie. Alors que le Captain Tsarev n’est pas en état de prendre la mer, les offres ont, explique la collectivité, «  été exprimées dans un contexte très défavorable compte tenu du faible niveau de valorisation de la ferraille. Aussi, aucune des 4 propositions recevables ne permet de dégager un solde financier positif de l’opération ».

Une longue affaire

Pour mémoire, le Captain Tsarev, construit en 1982, était arrivé à Brest suite à une avarie de propulsion. L'assurance n'a jamais voulu prendre en charge les 400.000 euros de travaux pour remettre en état l'arbre-manivelle défectueux du navire, qui fut finalement abandonné par son armateur. Laissés en plan à Brest, les marins ont fini par rentrer chez eux en subissant des retards de salaires conséquents. En 2013, l'offre ferme d'un repreneur pour 600.000 euros aurait dû résoudre le problème mais n'avait pu aboutir en raison de problèmes juridiques. Puis, il y a eu les intrusions à bord et l'incendie qui a détruit une partie de la passerelle du navire. Face à cette situation et devant l’échéance des fêtes maritimes de Brest, le Conseil régional avait a fini par prendre le dossier en main.

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