Trop risqué. En Irlande du Nord, les contrôles sur les aliments d’origine animale, réintroduits depuis le Brexit, ont été suspendus dans les ports de Belfast et Larne. En cause : des menaces sur le personnel du port qui font craindre pour leur sécurité.
Sur Twitter, le ministre de l’Agriculture d’Irlande du Nord, Edwin Poots, a expliqué qu’il avait décidé de retirer le personnel des deux ports, considérant que leur sécurité était « primordiale ». Lundi, le Conseil du Mid and East Antrim expliquait retirer « immédiatement son personnel » (12 personnes) du port de Larne en raison de « préoccupations pour leur sécurité et leur bien-être ». Cette décision fait suite à une recrudescence de comportements « menaçants », en particulier des « graffitis », « faisant référence à des tensions croissantes autour du protocole nord-irlandais et décrivant le personnel du port comme des cibles ».
Sur la photo de l’un de ces graffitis diffusé dans les médias irlandais, on peut lire : « No Irish sea boarder » (pas de frontière en mer d’Irlande). Le personnel aurait aussi repéré des personnes notant leurs plaques d’immatriculation. Les syndicats se sont inquiétés de la sécurité du personnel et le Conseil a décidé d’évaluer la situation avec les services de police, en particulier.
Depuis l’entrée en vigueur du Brexit, le 1er janvier, les biens en provenance de Grande-Bretagne, en particulier alimentaires, sont soumis à de nombreux contrôles à Larne, Belfast et Warrenpoint. Ils visent à éviter l’apparition du frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Les médias irlandais se font l’écho de tensions communautaires croissantes autour du protocole nord-irlandais ces derniers jours. Selon le Belfast Telegraph, la police a signalé un mécontentement grandissant chez les loyalistes nord-irlandais. Le DUP, parti unioniste, s’est vivement opposé à ce protocole.
© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.