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Après deux ans d’un intense travail entre les services de l’Etat, Ports Normands Associés et la Communauté Urbaine de Cherbourg, les actes administratifs permettant l’extension du port de la pointe du Cotentin ont été signés hier. Ils vont permettre d’aménager un vaste pôle dédié aux énergies marines renouvelables, à commencer par les éoliennes offshore et les hydroliennes. Après la signature le 19 décembre dernier de l’arrêté préfectoral autorisant les travaux, il ne manquait plus que la cession par l’Etat à PNA de la partie Est de la rade de Cherbourg pour que le projet voit le jour. C’est désormais chose faite, quelques 317 hectares du domaine maritime ayant changé de propriétaire (de l’Etat vers la collectivité locale), ce qui constitue une première en France. On notera que cette démarche s’est accompagnée d’une mise à jour, par le préfet maritime et le préfet de la Manche, de la réglementation applicable à toute la grande rade. Celle-ci est sans impact pour les usagers.

 

 

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© PNA

Calendrier des travaux (© : PNA)

 

 

L’émergence d’une nouvelle filière industrielle

 

 

En plus de l’allongement du quai des Flamands de 320 mètres vers le sud, les travaux préparatoires ayant débuté au printemps 2013, PNA a décidé d’étendre les terre-pleins de 36 hectares, une surface supplémentaire qui sera disponible dès 2016. Ces nouvelles infrastructures  vont servir aux projets industriels en cours de développement. D’abord, la construction par Alstom de deux nouvelles usines destinées à la production des pales et des mâts des éoliennes offshore du type Haliade 150. Plus de 240 machines de ce type seront réalisées pour les champs de Fécamp et Courseulles-sur-Mer, dans la Manche, ainsi que Guérande, sur la façade atlantique. S’y ajouteront des machines destinées à l’export, comme les cinq unités qui viennent d’être vendues aux Etats-Unis, et celles de nouveaux parcs français si EDF EN, dont Alstom est partenaire, sort lauréat du nouvel appel d’offres portant sur les sites du Tréport et des Deux Iles (entre Noirmoutier et Yeu). Concernant le projet de Courseulles, un hub logistique portuaire, qui servira à l’assemblage des éoliennes, sera implanté à Cherbourg, alors qu’une usine de fabrication de fondations est également prévue.

Dans le domaine de l’hydrolien, il faudra commercer par la réalisation de la ferme pilote qui doit être installée au large du Cotentin. Puis, si tout va bien, une grande usine produira les hydroliennes en série à l’horizon 2020.

Grâce à l’émergence de cette nouvelle filière, au coeur d'une zone à très fort potentiel pour les EMR, plusieurs milliers d’emplois devraient être créés. 

 

 

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© PNA

Cherbourg est au coeur d'une zone à très fort potentiel pour les EMR (© : PNA)

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Dossiers
Port de Cherbourg EMR : Hydrolien houlomoteur et autres énergies marines EMR : éolien offshore posé et flottant