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Sur le quai des flamands à Cherbourg, une rangée de mâts d’éoliennes terrestres attend le navire à turbovoiles d’Enercon : un nouveau chargement de colis lourds organisé par l’Agence Maritime de l’Ouest (AMO). La société, basée à Paimpol, vient, en effet, d’ouvrir Cherbourg Manutention, sa filiale dans le port du Cotentin. « Dans le cadre de notre activité de commissionnaire de transport, nous avons utilisé les installations de Cherbourg à plusieurs reprises », explique Hervé Vautier, conseiller de la direction d’AMO. « Nous y avons notamment fait transiter des tronçons de sous-marins Scorpène pour DCNS en partance pour le Brésil, les éléments d’une centrale thermique, dont les moteurs Wärtsilä, pour Saint-Pierre-et-Miquelon ou encore Big Benny, la grue la plus puissante du monde destinée au chantier de l’EPR de Flamanville ».

 

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© AMO

Pales d'éoliennes en attente de chargement (© AMO)

 

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Le navire d'Enercon franchit les passes de Cherbourg ((© AMO)

 

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Chargement des mâts d'éoliennes terrestres (© AMO)

 

AMO, la société familiale des Garnier qui armait déjà au cabotage dans les années 1930, a pris, depuis quelques années, un fructueux virage vers les opérations de transports, la logistique et l’ingénierie nautique. « Nous n’avons plus de navire en propre mais nous continuons à développer notre savoir-faire nautique ». Comme récemment à Nantes, où elle a coordonnée la logistique de transport des pièces du pont Eric Tabarly à qui il a fallu faire franchir les ponts de Loire.

 

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© AMO

 Déchargement des pièces de la grue Big Benny (© AMO)

 

« Nos opérations nous amène à intervenir dans de multiples endroits. Mais nous  avons constaté, après plusieurs opérations, à quel point le port de Cherbourg avait un grand potentiel, notamment dans le secteur des colis lourds : c’est un port en eau profonde, très bien situé sur la Manche, les dockers, avec lesquels nous travaillons régulièrement, sont bien formés à ce type de cargaison, les quais et les terre-pleins sont parfaitement adaptés ».

Une nouvelle vocation pour le port? « Nous sommes persuadés que Cherbourg peut se spécialiser dans ce secteur ». Autre atout, la proximité des champs d’énergies marines renouvelables « les éoliennes britanniques et françaises à venir, ainsi que les futures hydroliennes sont à proximité immédiate. Cela ouvre des belles possibilités », se réjouit Hervé Vautier.

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