Le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord mettra officiellement en place, ce vendredi, le peloton de sûreté maritime et portuaire de Dunkerque. Armé par la Gendarmerie maritime, il s’agit du quatrième PSMP installé dans un grand port français, après ceux du Havre en 2006, de Port-de-Bouc (couvrant la zone de Fos-sur-Mer) en 2009 et de Marseille en 2010.
A l’époque, la création d’autres pelotons à Dunkerque, Nantes Saint-Nazaire et Calais devait suivre rapidement mais, essentiellement faute de moyens, elle avait été gelée. Toutefois, compte tenu de l’aggravation de la menace terroriste en France, qui concerne aussi les installations stratégiques présentes dans les ports et les flux maritimes qui y circulent, l’Etat a enfin décidé de mener à bien ce projet. La décision a été définitivement actée en novembre 2016, à l’occasion du dernier Comité interministériel de la mer. Le « Cimer » avait alors fixé à l’été 2017 la mise en place du PSMP de Dunkerque, la création des PSMP de Nantes Saint-Nazaire et Calais étant respectivement prévus au premier semestre 2018 et début 2019.
Chaque peloton disposera à terme des mêmes moyens nautiques, soit une vedette de surveillance maritime et portuaire (VSMP) de 13 mètres, une embarcation de sûreté maritime et portuaire (ESMP) de 9 mètres et un semi-rigide de 6.5 mètres.
L’installation de la nouvelle unité dunkerquoise a débuté en avril dernier, le peloton s’étant installé dans des locaux loués au grand port maritime. 40 gendarmes y sont aujourd’hui affectés. Ils disposent de différents moyens, dont une VSMP (la Rondache), et ont déjà commencé leurs missions de surveillance et de contrôle.
Mis en oeuvre par la Gendarmerie, du fait de sa double compétence terrestre et maritime, le dispositif des PSMP vise les navires, les approches et installations des ports. Les pelotons sont placés sous la responsabilité conjointe du préfet maritime et du préfet de département. Ils sont chargés de la protection contre les actions terroristes, le transport illicite de marchandises, l'immigration clandestine et les autres actes de malveillance de droit commun. Les gendarmes armant ses unités, dotées de moyens nautiques et terrestres, avec des effectifs d’environ une cinquantaine de militaires, assurent des fonctions de commandement, de ciblage, de renseignement, d’intervention/fouille, d’expertise et de police judiciaire.