Après des travaux préparatoires et études en 2016, le chantier de raccordement des deux terminaux conteneurs de Fos-sur-Mer va débuter dans les prochains mois. C’est ce que confirme le Grand Port Maritime de Marseille, qui table sur une livraison mi-2018. Le chantier de la « rotule », comme on l’appelle localement, vise à combler par un nouveau quai les 300 mètres de friche séparant les deux actuels terminaux implantés dans la darse 2. Le site offrira ainsi un linéaire continu de plus de 2600 mètres, comprenant les 1500 mètres aujourd’hui exploités par PortSynergy, les 860 mètres de Seayard et le nouveau quai entre les deux.

La rotule et les nouveaux portiques en construction (© EMMANUEL BONICI)
Afin de préparer cette évolution et l'accroissement de la taille des porte-conteneurs, les deux opérateurs ont déjà investi dans des portiques de très grande capacité, trois géants de type Malaccamax devant être mis en service cette année. Dans le même temps, le GPMM accroît ses investissements dans la logistique, tant en termes de zones de stockage que de pré et post-acheminement. Ainsi, d’ici la fin de son projet stratégique (2014-2018), le port prévoit de mettre en place une capacité de chargement de trains complets directement en arrière de la darse 2. L’objectif est d’accroître le transport ferroviaire vers le couloir rhodanien et l’Europe du nord.
Le chantier de la rotule marquera la fin du projet Fos 2XL, initié dans les années 2000 afin de permettre à Fos de devenir l’un des grands ports méditerranéens sur le segment du transport conteneurisé. A l’époque, d’autres extensions étaient prévues au travers des projets Fos 3XL et Fos 4 XL, dont la concrétisation n’est pas à l’ordre du jour. « Nous sommes aujourd’hui à 50% de la capacité que permet Fos 2 XL et la mise en place de la rotule va apporter encore des capacités supplémentaires, sans doute de l’ordre de 15 à 20%. Il y a donc de la marge, ce qui fait que Fos 3XL et Fos 4XL seront plutôt des sujets étudiés dans le cadre du prochain projet stratégique, qui couvrira la période 2019-2023 », explique Jean-Marc Forneri, président du Conseil de surveillance du GPMM.

(© EMMANUEL BONICI)