L’épave du Reine d’Azur, un yacht de 29 mètres ravagé par un incendie et qui avait coulé en août dernier par près de 60 mètres de fond devant l’île du Levant, a été remontée à la surface. L’opération a été conduite par la société varoise Applisub, spécialisée dans les travaux sous-marins et les renflouements, ainsi que l’armement grec Spanopoulos pour les moyens de levage et d’enlèvement. Spanopoulos a dans cette perspective déployé sa barge Ignasios III qui, transportant une imposante grue, est arrivée le 15 janvier à Saint-Mandrier, le remorqueur Christos XXXIV ayant assuré son convoyage depuis la Grèce.

La barge Ignasios III à son arrivée à Toulon le 15 janvier (© JEAN-CLAUDE BELLONNE)

La remorqueur Christos XXXIV (© JEAN-CLAUDE BELLONNE)
L’opération de relevage, qui, s’est déroulée du 18 au 20 janvier, a été suivie de très près par la préfecture maritime de la Méditerranée. Celle-ci avait publié un arrêté d’interdiction de toute activité nautique dans un rayon de 200 mètres, alors qu’un dispositif a été mis en place pour prévenir tout risque de pollution (barrage flottant, barrage absorbant, moyens légers d’intervention en cas de fuite d’hydrocarbures ou de fluides divers en dehors du barrage…). A l’issue du relevage, un contrôle visuel de l’état des fonds marins sur la zone où reposait l’épave a été réalisé « afin de s’assurer que les macrodéchets ont bien été retirés du site et qu’aucune atteinte majeure à l’environnement dans cette zone ne perdure », précise la préfecture maritime.

La barge avec l'épave à Saint-Mandrier le 26 janvier (© JEAN-CLAUDE BELLONNE)
Après un passage par Saint-Mandrier pour procéder au débarquement du matériel mis en œuvre par Applisub, la barge Ignasios III, avec ce qui reste de la Reine d’Azur à son bord, a repris la mer la semaine dernière, toujours en remorque du Christos XXXIV. Le convoi va rejoindre Salamine, en Grèce, où l’épave sera démantelée.
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