Aller au contenu principal

Si les trafics conteneurs, GNL, minéraliers et croisière sont en très bonne progression au Grand Port Maritime de Marseille, ils ne parviennent pas à équilibrer le recul important de la filière des hydrocarbures, frappée par un véritable « choc pétrolier » alors qu’elle assure plus de la moitié de l’activité du premier port français. Au total, Marseille Fos affiche un trafic annuel global en recul de 7% par rapport à 2012, avec seulement 80 millions de tonnes traitées.

 

 

Les hydrocarbures plombent sévèrement le trafic vrac liquide

 

 

L’érosion que connaît la filière des hydrocarbures, du fait de la restructuration de l’industrie du raffinage en Europe, s’établit à -12% en 2013, avec une perte de près de 5 millions de tonnes par rapport à 2012. Le trafic dépasse légèrement les 46 millions de tonnes ; il atteignait plus de 59 millions de tonnes en 2011. Seul le Gaz Naturel Liquéfié (GNL) échappe à cette tendance baissière avec une hausse de 4%.

Au terme de l’exercice 2013, plus de 3.4 millions de tonnes de vracs chimiques et alimentaires ont été échangées sur les quais du port, un résultat en retrait de 3% par rapport à 2012, où le segment avait progressé de 9%. Deux signaux positifs caractérisent néanmoins cette activité : la belle dynamique des biocarburants (+22%) et la reprise de la société Kem One fin 2013, laissant présager le retour à une activité stabilisée.

 

 

Le conteneur progresse

 

 

Le segment des marchandises diverses est porté par les conteneurs et les exports de produits sidérurgiques, mais est ralenti par la dégradation des échanges rouliers. Une situation particulièrement sensible sur la Corse (-9%). Au final, lmes marchandises diverses atteignent un trafic de 17 millions de tonnes, en légère hausse (+1%) par rapport à 2012.
 Le trafic conteneurisé, déjà en augmentation de 12% entre 2011 et 2012, continue de progresser en 2013 mais à un rythme moins soutenu, la conjoncture économique restant difficile. Le port améliore en 2013 son record du million de conteneurs, atteint l’année précédente, malgré le ralentissement du terminal de Marseille (-4%).
 Ce sont donc les terminaux à conteneurs de Fos (+6%) qui portent la croissance en 2013 grâce, entre autres, à l’accueil de cinq nouvelles lignes maritimes, dont celle vers Israël qui a permis de multiplier par trois le volume import depuis ce pays.

 

 

Hausse des vracs solides

 

 

L’activité vracs solides est, parmi les marchandises traitées au port de Marseille Fos, celle qui a connue la plus belle progression l'an dernier, soit 7% de mieux et un trafic supérieur à 17 Mt. Ce résultat repose sur le dynamisme de l’usine ArcelorMittal, qui a entraîné une hausse des imports de houille et de minerai de fer. Reste que les vracs alimentaires connaissent un retrait de 8% en cumul annuel, un signe de la concurrence exacerbée dont les céréales françaises font l’objet. Ainsi, la Chine a devancé cette année la France comme premier fournisseur de l’Algérie.

 

 

Un million de croisiéristes en 2013

 

 

2013 restera comme l’année où le pari du million de croisiéristes aura été largement gagné avec, au final, 
1.167.000 de passagers soit une hausse de 31% par rapport à 2012. Ils représentent désormais 45% des voyageurs transitant par Marseille. L’activité ferry subit, de son côté, la concurrence de l’aérien, sur l’international comme sur la Corse, destination souffrant également, selon le GPMM, de la concurrence du port de Toulon.

Aller plus loin

Dossiers
Port de Marseille