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La voie fluviale continue de séduire et c'est ce qui a permis au trafic de résister l'an dernier, dans un contexte difficile, alors que celui des ports était globalement en recul. En 2011, ce sont les transports de matériaux de construction, de produits métallurgiques, les conteneurs et les colis lourds qui furent les « moteurs » de l'activité du transport fluvial de marchandises. Ces filières choisissent ce mode de transport pour livrer jusqu'au coeur des villes, sans rupture de charge, depuis des plateformes de plus en plus éloignées des marchés mais souvent implantées à proximité des voies d'eau. Toutefois, l'activité fluviale enregistre une légère contraction de 2.4 % en 2011, qui s'explique par l'accident d'une péniche et le phénomène de sécheresse sur le Rhin, qui ont perturbé durant plusieurs mois l'activité sur ce fleuve. Les mouvements sociaux observés sur les ports français en début d'année ont également eu un impact. Sans ces effets, les résultats annuels auraient été ramenés à seulement -1.5 %. Malgré le repli des deux secteurs traditionnels, transports de céréales (-11%) et de charbons (-20 %), les nouvelles filières ont pu compenser quasi totalement ces revers de conjoncture. Le trafic conteneurs, notamment, se développe et atteint le chiffre record de 517.000 EVP (Equivalent Vingt Pieds, taille standard du conteneur) transportés par le fleuve sur les bassins à grand gabarit. Le secteur du transport de céréales (-11 %) est touché par la réduction des exportations en France en 2011 (- 6 % à l'issu des 10 premiers mois de l'année). Toutefois, selon les bassins de navigation, la situation apparaît différente. A Rouen, où les trafics maritimes de céréales se sont contractés de 16.8 % au cours de l'année, l'activité fluviale enregistre une performance relativement meilleure (- 3.8 %) et consolide donc sa position. Sur la Moselle, traditionnelle porte de sortie vers les industries agroalimentaires du Benelux, l'activité se contracte sensiblement (-23 %). A l'inverse, on note que l'extension du terminal des Tellines durant l'été 2011 aura eu un effet très positif sur les acheminements fluviaux vers le bassin méditerranéen via le port de Marseille : les volumes transbordés y progressent de 20 % environ. Le trafic de charbon connaît une baisse sensible qui repose en grande partie sur la réduction de la consommation des centrales thermiques en 2011 (- 26 % fin novembre) suite à un hiver doux en 2010. L'ensemble des flux liés aux transports de matériaux enregistre une croissance importante, de l'ordre de 20 % sur les bassins rhodanien et mosellan, de 10 % sur la Seine et le Nord - Pas-de-Calais. En dépit des problèmes rencontrés sur les ports français en début d'année, le secteur du transport de conteneurs poursuit sa hausse. L'activité établit un record d'activité en dépasse la barre symbolique des 500.000 EVP pour la première fois. Ces développements sont enregistrés, excepté sur le Rhin, par l'ensemble des bassins de navigation.

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