Aller au contenu principal

C'est jeudi et vendredi que se déroulera à la Cité des congrès de Nantes le quatrième forum international sur la prévention des risques maritimes et portuaires. Cet évènement, dont Mer et Marine est partenaire, devrait accueillir plus de 400 participants, venant d'une trentaine de pays. Depuis sa création, en 2005, Marisk, qui se tient tous les deux ans, a su se forger une solide réputation dans le milieu maritime. « C'est un évènement reconnu et qui dispose d'un véritable rayonnement international », confirme Laurent Galy, chef du service de coordination de la recherche à l'Ecole Nationale Supérieure Maritime. L'ENSM a été, avec le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire, à l'origine de la création du forum, qui a découlé des travaux menés par les deux partenaires sur la mise en place, en juillet 2004, du code ISPS (International Ship and Port Security), destiné à améliorer la sûreté portuaire après les attentats du 11 septembre 2001. « A l'époque, le port et l'école ont mené des travaux spécifiques et, un an plus tard, nous étions les seuls en France à avoir réalisé des travaux conséquents sur les questions de sûreté, que nous avons souhaité valoriser à travers un évènement international », explique Pascal Fréneau, du GPMNSN. Un plateau d'intervenants riche et de haut niveau Organisation maritime internationale, Commission européenne, Agence européenne de sécurité maritime, US Costa Guard, Tribunal international de la mer, Organisation mondiale des douanes, Université maritime mondiale de Malmö, Conseil supérieur de la Marine marchande, Etat-major de la marine nationale... Lors des trois précédentes éditions, des organismes et intervenants de premier plan ont éclairé les débats de leurs analyses et témoignages, le forum conservant au fil des ans sa vocation scientifique et sa volonté de réunir chercheurs, universitaires, professionnels et institutionnels. Cette année encore, Marisk offrira un très beau plateau français et international, avec par exemple des membres de la Commission européenne, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, de l'Organisation Internationale du Travail, du Tribunal international du droit de la mer, de l'Institut scandinave de droit maritime, d'universités et écoles françaises (ENSM, Mines-Paritech, Université de Nantes, Université de Bretagne occidentale, Université d'Evry) et étrangères (Université de Malmö, de Plymouth, de Yaoundé), ainsi que de nombreux autres acteurs de la sûreté et de la sécurité maritime. Dans ce programme, les organismes nantais seront bien présents, non seulement parce que c'est dans la Cité des ducs de Bretagne que se tient le forum, mais aussi parce que Nantes a beaucoup à apporter sur les sujets traités. « Il y a plus de 600 chercheurs à Nantes dans le domaine maritime. Nous avons un véritable pôle de compétences, avec des équipes solides et un réseau scientifique pluridisciplinaire de très bon niveau, capable justement de contacter et de rassembler des spécialistes venant de différents pays », souligne Jean-Pierre Beurier, du Centre de droit maritime et océanique (CDMO). Des thématiques très diversifiées Axée depuis 2005 sur la sureté, Marisk va évoluer en 2012. « Après le succès des trois premières éditions, nous avons décidé d'étendre les débats à de nouveaux thèmes. Ainsi, nous ne nous concentrerons pas uniquement sur la sûreté maritime, mais également sur la sécurité maritime, avec par exemple la prévention des risques aux personnes et des risques de pollution », explique Francis Bertolotti, président du Directoire du port du GMPNSN. La prochaine édition de Marisk comprendra trois axes phares : La lutte contre la criminalité maritime, la définition de la gestion du risque et le navire du futur. De nombreuses thématiques seront abordées au travers de conférences dédiées à la sureté des installations portuaires et le résultat des audits menés, la certification des ports, la menace terroriste sur les flux maritimes, ou encore la coopération en matière de lutte contre la criminalité maritime. Des aspects techniques seront également abordés, comme les risques liés au gigantisme des navires, notamment à passagers, ceux du vieillissement des navires à double coque ou, encore, les concepts de citadelles, destinées à protéger les équipages contre les attaques extérieures. Les faits d'actualité seront également au coeur des débats, par exemple au travers de la catastrophe du Deepwater Horizon, qui a entrainé une gigantesque marée noire dans le golfe du Mexique et dont il convient de tirer les conséquences en termes de sécurité, mais également d'implications juridiques. On parlera aussi management de la sécurité et de la sûreté, alors que Marisk s'intéressera, également, aux aspects humains, souvent oubliés et pourtant primordiaux. Ainsi, les participants réfléchiront sur les apports de la convention du travail maritime de 2006 en matière de sûreté et de sécurité, ainsi que sur la manière dont un équipage prend en compte ses tâches opérationnelles face à des impératifs de sûreté. Il sera aussi question de l'automatisation et du développement des moyens de communication, qui peuvent aboutir à une déresponsabilisation du bord face à un armateur qui, depuis la terre, peut diriger en direct les opérations et prendre les décisions. Ces enjeux sont, notamment, au coeur des problématiques liées au navire du futur, qui fait en parallèle l'objet d'études pour être plus sûr, tout en diminuant son impact sur l'environnement. Participation d'étudiants Le programme est donc particulièrement riche et permettra d'intéresser un large panel d'universitaires, de professionnels et d'institutionnels, le tout en créant des échanges entre les différents secteurs concernés. On notera, par ailleurs, que les étudiants seront associés à cette quatrième édition. Une initiative qui profitera notamment aux élèves de l'ENSM, nouvel établissement regroupant les anciennes écoles nationales de la Marine marchande. « L'ENSM, qui vient d'être crée, a une forte volonté d'ouverture. Marisk sera l'occasion, pour les élèves, de participer à un évènement très intéressant, de recueillir des informations, de faire des rencontres et d'échanger sur les différents sujets abordés », note Henri Poisson, directeur général de l'ENSM. D'autres étudiants seront présents, venant notamment de l'Université de Nantes, du master CDMO, du master GRISS de gestion des risques (Angers), du master de droit des transports de l'Université d'Aix-en-Provence, ou encore de l'Ecole navale. Une « conférence junior » sera d'ailleurs organisée, afin que 10 jeunes thésards, sélectionnés par le Comité scientifique du forum, puissent présenter leurs travaux. Un prix d'excellence sera attribué à la meilleure contribution. _______________________________________________________ - VOIR LE PROGRAMME DE MARISK 2012

Aller plus loin

Rubriques
Vie portuaire
Dossiers
Sécurité maritime