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Le port de Sète planche sur une marina pour Mega Yachts. À ce titre, il est obligé de mettre en place un courant quai pour ce projet. Celui-ci, un temps pressenti pour se trouver dans le cœur de la ville, quai d’Alger, est maintenant prévu pour le bassin Orsetti, sur le site anciennement dédié aux ferries. Les procédures des marchés sont en cours et les travaux devraient débuter début 2019 pour se terminer en avril de la même année. Porté par l’américain IGY Marinas, il accueillera une dizaine de yachts, dont des unités de plus de 100 mètres.

 

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© PORT DE SETE

Le bassin Orsetti est visible à droite, au premier plan les quais d'Alger et du Maroc (© PORT DE SETE)

 

L’implantation à Orsetti est rendue possible du fait du déplacement de l’activité ferry vers le môle Masselin. D'ailleurs, une nouvelle gare maritime, d'un investissement de 60 millions d'euros est prévue. Sète dispose d’un service régulier vers l’Afrique du Nord avec Grandi Navi Veloci (GNV). Près de 120.000 passagers pour la croisière et les cars-ferriers transitent chaque année par la ville héraultaise.

 

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© PORT DE SETE

Plan du port de commerce (© PORT DE SETE)

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© PORT DE SETE

Deux navires de GNV au môle Masselin (© PORT DE SETE)

 

Le port, qui va lancer une étude sur la qualité de l’air liée aux activités marines, suit attentivement les initiatives de l’établissement voisin de Marseille-Fos. Depuis l’année dernière, les ferries de La Méridionale y bénéficient du courant quai et vont être suivi par trois navires de Corsica Linea. « Sète et Marseille sont des ports dans la ville. Nous sommes directement au contact des habitations. L’acceptation par la communauté de notre économie est vitale pour nous », explique le directeur de Sète Port Sud de France, Olivier Carmes.

« On réfléchit aux solutions pour électrifier les quais et ainsi proposer des alternatives lors des escales des navires. Jusqu’ici, nous avons beaucoup travaillé pour stabiliser un bon niveau d’activité économique. Il va nous falloir maintenant aller plus loin dans notre impact sur l’environnement. On commence avec nos moyens en s’intéressant aux petites unités. Aujourd’hui ce sont les pilotines, demain peut-être les vedettes de lamanage et ensuite les yachts … Il faut suivre le mouvement. Il y a déjà bon nombre de petites vedettes à passagers dotées de propulsion hybride ou électrique qui croisent le long de nos rivages. Cela doit nous inspirer », explique le directeur.

D’ailleurs, dans le cadre du projet Green Pilot qui consiste à « électrifier la propulsion » d’une vedette de la station de pilotage de Sète, le port sudiste s’est engagé à construire un équipement de chargement électrique. D’une puissance de 100 KW, il doit permettre de recharger en deux heures les batteries de la Maguelonne, le bateau au centre du projet.

 

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© MICHEL FLOCH

La vedette Maguelonne va passer au tout électrique (© MICHEL FLOCH)

 

Éloignement d'autres activités du centre urbain

À noter aussi, que l'établissement prend en compte d'autres formes de nuisances. Le transport d’animaux vivants, pour lequel Sète est un des leaders européens, peut être très gênant pour les riverains. C'est la raison pour laquelle un nouveau hangar à bétail a été inauguré le mois dernier. Il se trouve plus reculé par rapport à l'ancien bâtiment qu'il remplace, qui se trouvait lui à proximité du bassin d’Orsetti. « On souhaite ramener près de la ville la gare maritime et faire reculer dans le même temps tout ce qui peut causer des nuisances ». Une autre mesure que le branchement quai, qui est d’ores et déjà en application à Sète.

 

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© PORT DE SETE

Le nouveau bâtiment de la Sefab est plus éloigné du centre-ville que l'ancien (© PORT DE SETE)

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Port de Sète Propulsion - Motorisation de navires